Saint-Maurin, la rando des tout petits
Ce 31 août, pour inaugurer la nouvelle saison, le club a organisé une rando pour les enfants, c’est-à-dire de 3 ans à … 7(5) ans. Départ de la halle de Saint-Maurin.
Il ne s’agissait pas seulement de marcher (marcher, courir, sautiller… pour eux, c’est kif-kif). Un petit jeu d’observation leur était proposé par Marie-Claire, jeune Mamie : le sens dans lequel coule le ruisseau, reconnaître un arbre, un animal sur une sculpture, un panneau de signalisation, et bien d’autres petites questions auxquelles ils ont été très attentifs.
Les accompagnateurs ont « révisé » l’histoire du village et sa part de légende.
Le martyre Saint Maurin, évangélisateur de l’Agenais, en est le premier acteur. Au IVe siècle, à Lectoure, il fut décapité par les wisigoths. Il prit donc tranquillement sa tête sous son bras et regagna son village pour y être enterré (on appelle ça « céphalophorie », des mots grecs tête et transport).
C’est sur sa tombe que fut construite l’abbaye (bénédictine d’abord, plus tard clunisienne) au XIe siècle. Après avoir subi les aléas des guerres de 100 ans et des Albigeois puis la Révolution, elle fut vendue comme carrière de pierres, si bien qu’il en reste surtout des ruines, mais de belles ruines.
Pour la petite histoire : un boulanger construisit sa boutique dans le chœur de l’abbaye. Cette horrible « verrue » est encore là pour la simple raison que lesrestaurateurs n’ont pas trouvé de réponse à la question : comment démolir cette horreur sans que tout l’édifice s’effondre ?
Loin de ce souci, suivant leur questionnaire, les enfants ont vite quitté ces ruines, à la recherche du lavoir. Du lavoir à la petite église St-Pierre-del-Pech, en passant par l’élevage de chèvres et d’oies, les champs de tournesols et de maïs, ils ont vaillamment regagné Saint-Maurin après une halte quatre-heures et… un arrêt sur un tas de petits cailloux !
A l’arrivée, corrections des questionnaires pour récompenser les meilleurs. En fait, ils avaient tous tout juste*, donc : distribution de friandises arrosées d’un peu de coca. Alors que les « anciens » qui les accompagnaient se sentaient aussi fatigués que s’ils avaient randonné sur le grand circuit, les enfants n’avaient aucune envie de se séparer et continuaient de courir sous la halle.
* Question des grands-parents : comment se fait-il que tous font leurs 3, voire leurs 5 à l’envers ?