Fanfan

Fanfan et l'hibiscus

 

Cat-aclysme Cat-astrophe

Ni Fanfan, ni Nala, ni Fannala, mais Tempête, Cyclone, Ouragan.

 

C’est une bombe à retardement -et à répétition- que vous m’avez offerte. Curieuse, fouineuse, joueuse, acrobate, elle saute partout, court dans tous les sens. Un éclair blanc me file régulièrement entre les jambes quand elle ne s’y agrippe pas. Je n’ai pas encore trébuché et je ne lui ai marché sur la queue qu’une fois, elle est rapide. Quand la bestiole a envie d’un câlin, elle s’accroche à mon pantalon, miaule, tend le museau et ronronne comme une mobylette des années 60. Là, je craque. Un câlin tout doux, une boule duveteuse sur mon bras, un instant de repos.

Et puis, la pimbêche me donne un coup de dents et de patte griffue, saute, et joue aux montagnes russes dans le séjour : les chaises, la table, le siège à roulettes qui gicle, le fauteuil, le canapé, une dérapade sur le carrelage et on repart pour un tour. Mes plantes, les pauvres, s’il m’en reste au printemps, c’est qu’elles sont vraiment robustes.

Surtout ne rien laisser sur la table : ciseaux, télécommandes, lunettes, cuillère, enfin tout ce qui est plus petit qu’elle doit la rejoindre parterre et servir un temps de jouet ; pas trop longtemps, faut du changement. Tous les jours, je récupère des ciseaux, une cuillère, mes lunettes sous le canapé ou sous les meubles. Je lui concède parfois des jouets : un bouchon en plastique, une boule de papier alu, une plaquette de comprimés vide. La féline en joue comme d’une souris, les promène partout avec les pattes ou entre les dents, au sol ou sur le canapé, la dépose dans une chaussure, fait mine d’aller dormir et revient à l’attaque. Puis, elle s’en lasse. Ensuite, l’espiègle cherche un autre divertissement, va voir si le bac à linge ne serait pas resté ouvert, ou un tiroir mal fermé, y plonge la patte et en sort tout ce qu’elle trouve. Et puis Miss Pagaille se transmute en tendre Mimine, saute sur le bureau, tend le museau, me fait un gentil bisou-minou, miaule et ronronne, toute douceur. Je craque.

La petite peste est allée me chercher une boîte de mouchoirs en papier dans la chambre. Oh, elle n’a pas fait de bruit, j’étais naïvement tranquille. Maintenant, c’est à la pince à épiler que je dois nettoyer la moquette.

L’autre jour nous étions dans le couloir, elle s’agrippait à mes jambes ; au moment où elle me lâchait pour partir devant en courant, Vincent est entré. Grand coup de frein griffu, dérapage, et retour pour se cacher derrière moi. Je m’amuse.

Quand j’attise le feu de la cheminée, elle monte sur la travailleuse -qu’elle fait pas mal voyager- et me griffe l’arrière-train pour réclamer des caresses, avec force miaulements et ronronnements. Un peu de câlins, pas longtemps, et la chipie repart pour un tour de montagnes russes, ou pour l’étagère à plantes.

La nuit, la câlinette ne bouge pas de la chambre, mais dès que c’est l’heure, même si je n’ai pas encore allumé la radio, je suis bien obligée de me réveiller, car l’enquiquineuse doit savoir lire l’heure. Alors, ce sont des cache-cache sous les draps, entre les couvertures, un peu de caresses, des petits coups de griffes et de dents, et toujours miaulements et ronronnements ; autrement dit : debout là-dedans.

J’essaie de l’habituer à faire ses besoins dehors. Le matin, au lever, je la mets sur la terrasse où elle a de quoi se défouler, faire sa gym du matin, et surtout une petite ouverture pour faire un tour au jardin. Mais le jardin, ce n’est pas encore sa salle de récré préférée. Je l’y laisse une petite heure et dès que je l’appelle, elle rapplique, en rouspétant et en ronronnant, toujours, et, vite vite, la queue dressée à la verticale, hautaine, elle trottine… vers sa caisse faire son gros besoin !

Si elle dort, ça lui arrive, il suffit que je me déplace, je ne sais pas toujours d’où elle arrive, mais je l’ai entre les jambes, où que j’aille.

Quand la mamie s’endort devant la télé et qu’une plume blanche vient se poser sur les genoux, tout en douceur, je craque. Un moment elle reste très calme, puis elle tend le cou pour la caresse, s’étire, plante ses griffes à travers le pantalon, miaule un petit coup et se remet en boule en ronronnant. Je n’ose plus bouger.

La première fois que je l’ai emmenée au jardin, un jour de soleil, elle ne savait plus où donner de la patte, elle venait me taquiner puis partait à fond dans le séjour et, sur un demi-tour en dérapage, revenait chercher un câlin. Craquante.

Dimanche, elle s’est montrée un peu moins craintive quand j’ai balayé l’allée. Elle a passé un moment à fouiner sous les abélias. Mais si je quittais l’allée et traversais le jardin, j’avais mon fauve en bascule sur les pieds. Dans tous les cas, si je ne la vois pas, je l’appelle et elle accourt comme un petit chien. Miaou, ronrons, câlins, bisou-minou, je craque.

L’autre jour, j’étais inquiète, l’intrépide ne m’a pas répondu quand je l’ai appelée sous la véranda, j’ai dû partir en la laissant dehors. Quand je suis revenue, je suis allée au fond du jardin, dans le seul coin qu’elle a bien voulu explorer toute seule, je l’ai appelée, elle m’a enfin répondu… du poulailler du voisin. Elle avait escaladé 2 m 50 de grillage, s’était faufilée je ne sais comment et restait coincée entre les planches et trois épaisseurs de grillage. Mon voisin a essayé de l’attraper, mais elle me voulait, moi. Elle est tombée plusieurs fois entre les grillages, est remontée, affolée, s’est débattue, est retombée sans pouvoir passer dessous ; j’ai essayé de découper des maillons pour qu’elle puisse en sortir, et en fait, à la fin, c’est cette futée, toujours affolée, qui a fini par trouver un passage et se réfugier dans mes bras, en ronronnant et en râlant.

Ah, aussi : la baignoire, drôle de truc. C’est creux, c’est très grand, ça glisse, il y a plein de flacons et d’odeurs sur le bord. La curieuse a sauté dedans au moment où j’ouvrais le robinet. Elle a regardé l’eau s’avancer vers elle, elle reculait au fur et à mesure, à peine inquiète, jusqu’à ce que l’eau atteigne ses pattes. Là, elle a voulu remonter à reculons. Évidemment, ça dérapait ; affolée, elle a donc dû tourner le dos à l’ennemi présumé pour remonter, sortir et s’ébrouer, sans vraiment avoir compris ce qui se passait. Fou rire. Pas grave, tous les matins, la téméraire y revient.

Et j’en passe. Des coups de colère -faut bien la dresser un peu, au moins essayer- des fous rires, des caresses, bref je fonds souvent devant ses mimiques, ses miaulements et ses ronrons. Elle râle et ronronne en même temps, tout le temps. Elle a un poil doux doux doux qui invite à la caresse.

Je n’ai pas de photos parce que mon flash est hors service et que la Demoiselle bouge vraiment trop pour m’en passer, sauf quand elle est sur mes genoux et, là, je n’ai pas l’appareil et je ne bouge plus. Son museau et ses oreilles ont un peu foncé, un petit maquillage au-dessus des yeux, mais le corps reste clair et tout doux.

———-

Voilà, je vous avais promis des nouvelles, j’y ai mis le temps, mais je pense que vous voilà rassurés sur le sort de cette infecte bestiole. Non, Thomas, je ne peux vraiment pas te la ramener, elle rendrait tes parents fous, je ne veux pas me fâcher avec eux.

Fan-nala et moi vous souhaitons à tous les quatre une excellente année 2011.

Je vous embrasse

Brigitte.

 

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